Fête des mères
Tes talons hauts qui claquent sur le parquet. Trésor de Lancôme que tu laisses dans ton sillage lorsque tu sors de la salle de bain, ton rire enthousiaste étouffé dans une main. Tes yeux fermés, plissés. Tes jambes fines. Ta conduite beaucoup trop rapide quand tu t’emballes sur Balavoine. Tes ongles longs et rouge carmin. Ta main sur le coeur et l’autre en l’air pour danser comme Antolin, ton papa. Tes paroles de chansons toujours revisitées, surtout en anglais. Ta force de titan nichée dans 1m59 de féminité. Tes brushings impeccables, ton charisme incroyable. Tes larmes devant “Love Story”, ton humeur sans pareil… bien que relative au réveil. Tes crêpes plus fines que dans n’importe quel restaurant, ton Yéyé et ton Twist à en avoir le vertige. Ton regard vert, parfois noir, comme les bagues d’humeur. Tes conseils personnels parfois plus limpides et justes que chez le meilleur des psy, ta maladresse, ton amour, ton éternel premier degré et ton impatience. Les restos du vendredi et les petits dej du dimanche soir que tu avais institués comme des traditions familiales pour ne jamais perdre le lien. Aujourd’hui, je me souviens de tout, avec un nouvel oeil depuis que je suis moi aussi maman. Je me souviens d’avoir souvent été dure avec toi, mais de toujours t’avoir admirée secrètement. Trois enfants (terribles), ton job crevant, les bien trop grosses brûlures à ton bras et tes jambes, stigmates d’une jeunesse dont tu nous as toujours épargné la souffrance… et pourtant tu tiens tout, maman, dans le creux de ta petite paume, d’une main de maître.
On se concentre toujours sur ce qu’on n’a pas eu, et pas sur ce qu’on a. Alors aujourd’hui, j’ai envie de le partager avec vous. Ma mère n’a rien à envier à Beyoncé, et ça me rend fière. Maman, tu es le plus beau des coeurs vaillants qu’il m’ait été donné de rencontrer.
Et toi mon amie, c’est qui ton #coeurvaillant ?